La pop star ghanéo-américaine Amaarae lâche tous les freins sur son troisième album, une ode hyperpolissée à la musique de danse de la diaspora noire. ‘Black Star’ – nommé d’après le symbole national du Ghana – est un voyage kaléidoscopique à travers le baile funk, l’amapiano et le ghettotech, parsemé d’apparitions de PinkPantheress et Naomi Campbell. ‘S.M.O.’ ouvre avec une sensualité inspirée du highlife, tandis que ‘Kiss Me Thru The Phone pt.2’ avec PinkPantheress utilise un flip ambient de ‘Thong Song’ de Sisqó pour une romance parasociale. Les voix chuchotées d’Amaarae flottent sur des synthés pétillants et des log drums, créant un monde sonique qui semble à la fois intime et cosmique. La première partie de l’album semble parfois exsangue, malgré la perfection technique. Des morceaux comme ‘Starkilla’ manquent de la chimie ludique qui rendait son travail précédent si captivant. Ce n’est qu’à partir de ‘Girlie-Pop!’ que l’album s’enflamme vraiment. Tout comme FKA twigs dans ‘Two Weeks’ entrelace sexualité et pop avant-gardiste, Amaarae danse à la frontière entre expérimental et mainstream. Un pas audacieux mais inégal vers la superstardom pop. (7/10) (Interscope Records)
Amaarae – Black Star
